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Une autre poésie italienne (2.10.11)

in Une autre poésie italienne – anthologie, traduction

traduzione a cura del gruppo di ricerca CIRCE dell’Università Paris 3

Romaine née à Milan (1964), poète et performer, animatrice radio, rédactrice du mensuel “Poesia”, Maria Grazia Calandrone s’occupe aussi de critique littéraire (en particulier pour “il manifesto”). Interventions , lectures théâtrales et manifestations poétiques fréquentes. Elle a publié plusieurs recueils (La scimmia randagia, Milan, Crocetti, 2003, prix Pasolini Opera Prima), jusqu’à Sulla bocca di tutti (id. 2010) ou Atto di vita nascente (Faloppio, LietoColle 2010), et participe à des performances publiques. L’infinito mélo, pseudo-roman, a récemment inauguré une collection de l’éditeur Sossella avec CD de ses propres textes.

 
L’ultima stanzaLa dernière pièce

Avec le temps la complexité de la maison
s’accroît – c’est un filtre alchimique, un décanteur
d’eaux industrielles mélangées
à des métaux solaires – qui dépose l’or du monde
par les fenêtres dans nos cheveux.
Assis, nous sommes inclus dans la recréation
étant donné une marge concrète de manœuvre dans les espaces communs.
Nous tombons goutte à goutte du bec des alambics
directement sur les objets
au niveau du sol, la voix lointaine. Nous apprenons à reconnaître
la mèche effilée, la plainte
de l’animal dans le distique prolongé des colporteurs.
Par l’ouïe nous jetons hors du corps (fermé
et très noir) de rayonnantes racines.
Maintenant les portes sont ouvertes : rêves
du dimanche. Le peuple
fait communiquer ciel et terre avec ses propres besoins.
Mais nous ne savons pas dans notre maison – étant donné
la délicatesse et l’abondance des organes, quelle est sa finesse.

Corps-diaphragme en majeure partie
 
De la végétation affleure le corps
des pommiers – avec leurs médaillons d’or. Bannières de calme plat
dans le blanc de la machine adriatique – déboussolée
par la tempête immobile des estacades, sanctuaires tangants
de bois et de rebuts
ferroviaires sur plusieurs mètres de mer. Les hommes de la montagne
dominent l’Inquiet de leurs plateformes – ils prolongent dans le deuil des eaux
la terre, sa verdeur de meule sylvestre – et le soleil
règne plus grand que la peur.
Les manches retroussées, les pieds nus
– de la côte ils prononcent les Nombres donnés
par les étrangers
qui cultivent l’ange des rêves – cœurs pleins de larves
et de pissenlits – arrachés à la beauté boréale. Ah, si nous étions !
forêts de mâts dans la brume – voici le Souverain Ensemble
sur les taches du Neutre de tous les jours – le pollen dispersé
par le vase des siècles, où la somme des tempêtes est égale
au froncement inconstant d’un sourcil.
Mettez donc ma santé à côté de celle de notre frère
avec des projections de neige polluante sur les pins
qui ont des ombrelles de méduses terrestres pour que rien ne manque, pas même
des roses hématiques et des rouleaux de parchemin dans les mains – ou discours
sur le climat et le sol et sur les passerelles rongées, qui changent
la mer en terre – frêles – comme toi mon amour, qui sillonnes le large
de tes sabots de pierre et manifestes une originelle collision.

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